vendredi 11 décembre 2009

La Grande Guignolée des Médias

Comme le temps des fêtes approche à grand pas (pour vous en convaincre, tentez d'aller faire un tour au Centre Eaton sans en sortir agressif !). Cette période est habituellement consacrée à la famille, aux festivités et au concept du renouveau auquel est associé le jour de l'an. Subséquemment, c'est aussi la période durant laquelle la souffrance associée à la pauvreté bat son plein. C'est dans l'optique de venir en aide aux plus démunis qu'une centaine de médias vont s'unir pour la Grande Guignolée des Médias.

L'affiche publicitaire qui m'a vraiment touché est la suivante:


Je ne suis pas quelqu'un de particulièrement sensible et je ne crois ni à la chance, ni à la malchance. Quand je vois un itinérant, je ne suis pas le premier à m'arrêter et à l'aider. Je dirais même que j'ai souvent tendance à le croire artisan de son propre malheur. Cependant, quand j'ai vu l'affiche de la Grande Guignolée des Médias, je me suis senti moi-même démuni. Démuni devant les sentiments que cette femme m'inspire. Démuni devant la transparence du message et la froide réalité qu'il renferme. Cette campagne m'a permis de me remettre en question et de ne pas juger trop vite. Cette femme est probablement victime d'une succession de mauvaises passes. On peut facilement imaginer le scénario: Petite fille élevée dans une famille pauvre et dysfonctionnelle, elle a eu à lâcher l'école à l'âge de 16 ans. Âge ou elle est tombée enceinte d'un jeune homme dont elle était éperdument amoureuse et qui l'a quitté sans laisser de trace. Depuis, elle vit de petits boulots précaires et tente tant bien que mal de rejoindre les deux bouts pour faire vivre (survivre) ses enfants. Si le texte à lui seul suffit à vous faire mettre la main à la poche, la photo de la jeune femme vous montre une facette de la pauvreté qu'on oublie trop souvent: elle n'a pas de visage. Cette jeune femme, ça aurait pu être nous.

Au niveau technique, je trouve l'affiche irréprochable: Textuellement et graphiquement. Ensuite, les logos des trois plus grands donateurs, soit Jean-Coutu, la Banque Laurentienne et Subway, sont clairement affichés sans toutefois friser l'ostentation. La date de l'évènement est claire, les coordonnées sont là. Tout y est.

Finalement, je suis certain que cette publicité va porter fruits. Moi, j'ai 23 ans et je suis étudiant. Je suis en appartement avec deux colocs, je suis concierge à temps partiel dans un hôpital et je ne roule pas sur l'or. Mais j'ai quand même donné des conserves à la Guignolée des Médias. Bref, si c'est à ma portée, c'est à la portée de tous.

Merci pour le cours et joyeuses fêtes Richard !

mardi 3 novembre 2009

Jeunes pour Montréal !


Comme il faut parler de politique et que tout le monde en a, disons, plein le casque d'entendre parler de politique municipale, je vais essayer de parler de politique sans parler de la campagne d'un parti en particulier. Je pense que tout le monde a assez vu le portrait des candidats strappé sur les poteaux et lampadaires de la métropole. Un des problèmes majeurs au Québec, quand on parle politique, c'est le manque de participation de la part des jeunes et on les comprend. Il est difficile de suivre toutes les campagnes et de se forger une opinion par soi même sans être influencé par ses proches.

Ainsi, c'est dans ce contexte que des associations étudiantes ont décidé de se réunir et de de créer le site www.jeunespourmtl.com ; un portail politiquement neutre permettant à tous d'avoir des informations sur les 3 candidats et sur leur plans concernant plusieurs facettes reliées aux jeunes. Les affiches se concentrent beaucoup sur la question des transports et sont souvent particulière à chaque arrondissement. On peut ainsi voir des messages tels que: "Ici on veut + de Pistes Cyclables, + de Métro, + de Bus" ou encore "Métro + Bus = Moins de traffic !". Bien ancré dans la génération du web 2.0, le site permet aussi de poster ses motivations à aller voter. Évidemment, un modérateur a pour mandat d'effacer tout message à tendance partisane. Par exemple:


De plus, le site (d'une neutralité à toute épreuve) permet aussi de communiquer avec d'autres jeunes via des plate-formes telles que Facebook ou Twitter. C'est intéressant parce que quelqu'un de motivé à voter mais manquant d'information a la possibilité de forger sa propre opinion en dialoguant avec d'autres personnes.

dimanche 11 octobre 2009

On ne vend pas de cellulaires !



Cette semaine, j'ai décidé d'écrire un article sur une compagnie que tout le monde (ou presque) connaît mais dont personne (ou presque) ne parle. Existant chez nous depuis 1938, Mondou est presque devenu une institution. . Il s'agit de la chaîne pour nourriture et accessoire pour animaux la plus connue au Québec. La nouvelle campagne publicitaire de Mondou a été réalisée par Tonik Groupimage. De manière humoristique, les panneaux publicitaires contiennent un message qui fait référence aux publicités d'autres compagnies ayant utilisé des animaux dans leurs campagnes. Pour le moment, seules deux compagnies se sont fait prendre au jeu de Tonik Groupimage, soit Fido avec ses chiots et Cottonelle avec ses chatons immaculés. De cottonelle, on se rappelle évidemment des chatons blancs avec la ouate. Cependant, je trouve le clin d'oeil à Fido plus amusant puisqu'à mon sens, on a surexploité le concept des chiens chez Fido. Les gens ont été littéralement bombardés de toutes sortes d'images de chiens jusqu'à en être désensibilisé. Bravo à Fido, qui a réussi un conditionnement Pavlovien (j'en conviens, la référence aux chiens de Pavlov est un peu boiteuse) par l'entremise de ses publicités puisqu'aussitôt qu'on voit une affiche présentant un chien, on s'attend à une réclame de Fido.




Qui pourraient être les prochaines victimes de Tonik ? Personnellement, j'utiliserais un bouledogue anglais (Wawanesa) et j'écrirais : "On ne vend pas de police d'assurance" ou, de manière à utiliser le fait que Wawanesa est une compagnie d'assurance: "Nous vous assurons des produits de qualité" ou "On vous assure la meilleure qualité".

vendredi 25 septembre 2009

Une omelette avec ça ?



L’affiche publicitaire sur laquelle j’ai décidé de m’arrêter est celle des restaurants Cora. En fait, il s’agit plutôt de toute une campagne publicitaire que d’une seule affiche puisqu’il existe plusieurs panneaux publicitaires, chacun exposant une façon originale de percevoir les différentes manières d’apprêter des oeufs et d’exposer les aliments pouvant constituer un petit déjeuner. Cette campagne est l’oeuvre de l’agence Réservoir et a commencé à être diffusée l’année dernière. Sur chaque affiche, Cora Tsouflidou, fondatrice de Cora, nous dévoile des aliments servis dans sa chaîne de restauration. Un jeu de mot accompagne l’affiche, ajoutant une touche d’humour au message. La première image de cette campagne que j’ai aperçu était, si je me souviens bien, celle ou on voit Mme Tsouflidou nettement embrouillée. À côté d’elle, le mot “Brouillés” vient éveillé chez les passants l’idée d’un oeuf brouillé. Pour les plus lents, l’inscription “les oeufs Cora” a été ajouté comme signature de l’affiche. Réservoir a aussi diffusé une affiche pour les anglophones, ou l’on voit Mme Tsouflidou avec une assiette de mûres. À côté d’elle, on peut lire “you can’t get email with our blackberries” en référence à la popularité (l’omniprésence ?) du BlackBerry commercialisé par RIM. Je n’ai pas l’intention de décrire en détail chaque panneau publicitaire. J’ai choisi de parlé des publicités de Cora car je trouvais qu’il était important de souligner la manière simple mais efficace dont Réservoir a abordé le cas de la chaîne de restauration. Honnêtement, qu’y a-t-il d’original dans une omelette, des fruits et des crêpes ? Rien. Des annonces qui nous incitent à nous déplacer en matinée pour aller manger au restaurant (lire: au lieu de dormir) doivent être foutrement bonnes ! Et honnêtement, celles-ci remplissent leur mandat.


Premier article

Ceci est un premier article. Un article. Le premier. T'entends ?